État des lieux des pratiques d’enseignement et d’apprentissage de l’histoire en Europe

Créé en 2020 au sein du Conseil de l’Europe, l’Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe (OHTE) vient de publier son premier rapport thématique, qui porte sur les pandémies et catastrophes naturelles dans l’enseignement de l’histoire.

Mis à jour : mars 2023

L’Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe

Créé en novembre 2020, sur proposition du gouvernement français, l’Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe (OHTE) a pour but de dresser un état des lieux des pratiques d’enseignement et d’apprentissage de l’histoire au sein des États membres de l’OHTE, en vue de renforcer et de promouvoir les valeurs du Conseil de l’Europe. Il ne vise pas à harmoniser les programmes d’histoire et tient dûment compte de la diversité des systèmes éducatifs. L’Observatoire s’attache à assurer que ses activités reposent sur une base scientifique et universitaire solide, valorisant notamment la multiperspectivité dans l’enseignement de l’histoire en Europe.

L’Observatoire comprend à ce jour 16 États membres et 2 États observateurs, couvrant un vaste espace géographique paneuropéen allant de la Turquie à l’Irlande, et de l’Arménie au Portugal.

Le premier rapport général de l’OHTE est attendu dans le courant de l’année 2023 : il se fonde sur les données recueillies auprès des autorités éducatives des États membres, ainsi que des enseignants d’histoire de ces mêmes pays.

Le 1er rapport thématique : Pandémies et catastrophes naturelles dans l’enseignement de l’histoire

En mars 2023, l’OHTE vient de publier son premier rapport thématique intitulé Pandémies et catastrophes naturelles dans l’enseignement de l’histoire. Fondé sur une analyse des programmes scolaires d’histoire des États membres de l’Observatoire, ainsi que sur des enquêtes auprès des enseignants sur leurs pratiques pédagogiques, le rapport permet de mettre en évidence quelques points clés, et de situer la France par rapport aux autres États.

Dans les programmes d’histoire français, les catastrophes naturelles ne sont pas abordées (elles sont en revanche bien présentes en géographie) et les pandémies sont rarement mentionnées : le « choc microbien » est évoqué dans le chapitre sur l’ouverture atlantique en seconde générale et technologique ; l’épidémie de sida est étudiée dans le cadre du programme de terminale générale.

Pour aller plus loin

Le Conseil de l’Europe et l’éducation

Créé en 1949 pour promouvoir la démocratie et les droits humains, le Conseil de l’Europe est une organisation internationale siégeant à Strasbourg qui réunit 46 États. Son action s’est notamment développé dans le domaine judiciaire, avec la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), mais elle s’intéresse également aux politiques éducatives, afin de renforcer les coopérations et mettre en place un espace européen de l’éducation.

C’est ainsi le Conseil de l’Europe qui a mis en œuvre le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) permettant d’attester un niveau pour les langues vivantes et de favoriser la mobilité éducative et professionnelle. Le Conseil de l’Europe propose également un cadre de référence des compétences pour une culture de la démocratie. Enfin, il s’intéresse à l’histoire et à son enseignement, notamment pour renforcer la transmission de la réflexion critique, mais aussi les compétences démocratiques.

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